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 Sciences du Coran (4)

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ILM




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Date d'inscription : 17/11/2009

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MessageSujet: Sciences du Coran (4)   Sciences du Coran (4) Icon_minitimeMar 15 Déc - 22:23

Les versets mecquois et les versets médinois


La révélation coranique est marquée par deux périodes distinctes, dont la connaissance est primordiale pour comprendre l’esprit de la religion musulmane, pour interpréter des versets et appréhender les lois résultantes — c’est une des disciplines importantes de ‘ouloûm al-Qor’ân (les sciences du Coran).
Certains versets ont été révélés à la Mecque, d’autres à Médine, et beaucoup de sourates comportent les deux types de versets.



La période mecquoise

Elle s’étendait de 610 après J.-C. (début de la Révélation) à l’Hégire (émigration du Prophète à Médine et début du calendrier musulman, soit 622-623 après J.-C.).
Elle a duré 13 ans et s’est caractérisée par l’invitation à l’Islam lancée par le Prophète à son peuple. Mouhammad se posait avant tout comme un transmetteur du message divin et l’annonciateur de l’existence du jour de la Rétribution des actes.
Les principaux thèmes développés alors dans son appel étaient :

· Dieu et Son unicité (tawhîd) avec pour corollaires l’affirmation du pur monothéisme et la réfutation de toute idolâtrie.

· La Résurrection et le Jugement dernier : chaque être devra rendre des comptes au Tout-Puissant.

· Les nobles vertus : le croyant s’oblige à faire siennes les qualités comportementales telles la véracité, la fidélité, la générosité, l’honnêteté, le courage, etc.



La phase médinoise

Elle a débuté à partir de l’Hégire et a duré 10 années, jusqu’au décès du Prophète. Le contexte de la Révélation a évolué pour s’adapter à la nouvelle conjoncture : les croyants sont désormais installés à Médine où ils ont commencé à construire une communauté de croyants. Les gens pouvaient être différenciés en quatre catégories :

· Les mouhâjiroun, c'est-à-dire ceux qui ont émigré de la Mecque à Médine.

· Les Ansârs, à savoir les habitants de Médine devenus musulmans et qui ont apporté leur soutien aux mouhâjiroun.

· Les mounafiqoûn (les hypocrites), autant dire les médinois qui prétendaient appuyer les mouhâjiroun, mais dont la foi n’était point sincère.

· Ahl al-kitâb (les gens du Livre) : ce sont les juifs et les chrétiens avec leurs Ecritures respectives. Tout en s’adressant à ces catégories en particulier, le Coran continue à délivrer son message à l’humanité entière (an-nâs), visant les croyants comme les incrédules. C’est à l’époque médinoise que furent révélés les versets à valeur législative, réglementant les rapports des hommes entre eux dans divers domaines (mariage, commerce, héritage, les sanctions, les pactes, etc.).




Les divergences d’opinion des savants concernent les sourates 1 Al-Fâtiha (L’Ouverture) et 83 Al-Moutaffiffîne (Les Fraudeurs). De même, certains érudits comme Ibnou ‘Abbâs affirment que sourate 29 Al-‘Ankaboût (L’Araignée) a été révélée en dernier à la Mecque, d’autres sont d’avis qu’il s’agit de sourate 23 Al-Mou’minoûn (Les Croyants).
Les sourates mecquoises regroupent 11 jouz’ (parties) du Coran et les médinoises 19 : selon la division ci-dessus, il apparaît donc que les médinoises soient plus longues et occupent une plus large part du Coran que les mecquoises.



La chronologie de la descente des versets




L’agencement des sourates dans le Coran n’a pas été effectué dans l’ordre chronologique de la révélation des versets : connaître leur origine, leur ordre de descente et les circonstances de leur révélation est primordial pour en comprendre la signification. Ainsi, les versets mecquois font plus écho auprès des musulmans vivant dans un milieu hostile ou défavorable à l’Islam, tandis que les versets médinois sont plus parlants pour une oumma islamique en formation ou déjà constituée.
La connaissance de la chronologie est directement liée à an-nâsikh wa al-mansoûkh (l’abrogeant et l’abrogé) et permet de dégager des règles législatives véritablement obligatoires pour les musulmans ; elle autorise également l’appréhension du développement progressif de telle ou telle pratique islamique (batailles, interdiction de consommer de l’alcool, interdiction de l’usure, l’autodéfense, etc.).



Les facteurs déterminant l’origine des sourates et versets

· Les Compagnons du Prophète (as-sahâba), témoins privilégiés des circonstances de la révélation de chaque verset ; le Prophète n’a pas eu besoin d’aborder ce sujet.

· Le thème du verset ou de la sourate, comme pour le verset 7 de sourate Al-Hachr (L’Exode), relatif à la guerre et qui a été révélé par conséquent après l’Hégire : « Le butin que Dieu a octroyé à Son Prophète aux dépens des habitants des cités revient à Dieu, au Prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs démunis, afin que ce butin ne soit pas partagé entre les seuls riches parmi vous. Prenez ce que le Prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu’il vous interdit. Craignez Dieu, car Il est Terrible quand Il sévit. »
Les thèmes mecquois abordent l’unicité de Dieu, le polythéisme (chirk), la Résurrection, l’histoire des prophètes et la corruption morale ; ces sujets se trouvent aussi dans les sourates médinoises, mais ils sont traités plus brièvement.
Les thèmes médinois qui ne se trouvent pas dans les révélations mecquoises impliquent le mariage, le divorce, la succession, les peines pénales, etc.

· Une référence directe à un ou des protagonistes de l’époque, comme Aboû Lahab et son épouse : « Périssent les mains d’Aboû Lahab, et qu’il périsse lui-même ! Toutes ses richesses et tout ce qu’il a acquis ne lui auront servi à rien, quand il sera, dans un feu aux flammes ardentes, précipité, ainsi que sa femme, la porteuse de fagots, qui sera traînée, une corde rugueuse autour du cou. », s. 111 Al-Masad (La Corde), v.1-5.






· La longueur des versets et des sourates : les mecquois sont souvent plus courts que les médinois. Pour illustrations, la sourate mecquoise 23 Al-Mou’minoûn (Les Croyants) moins longue que la sourate médinoise 4 An-Nissâ’ (Les femmes) ; le jouz’ 30 (les deux derniers hizbs) est indubitablement mecquois avec ses 117 versets, tandis que le jouz’ 18 est médinois avec ses 543 versets. Des exceptions existent néanmoins dans les deux cas.

· Le début des versets : les mecquois commencent souvent par les expressions vocatives telles « Ô hommes ! », « Ô gens ! », tandis que les médinois débutent par « Ô les croyants ! », « Ô les gens ! ».

· 19 sourates commencent par des lettres détachées comme alif, lâm, mîm (الۤـمۤ) : elles sont toutes mecquoises, exceptées les sourates 1 Al-Baqara (La Génisse) et 3 Âli-Imrâne (La Famille Imrâne).

· Le terme « kallâ » (كَلاَّ ) débutant les versets caractérise ceux de la Mecque.

· Les signes de sajdat at-tilâwa (prosternation de récitation) caractérisent les sourates mecquoises.

· La plupart des sourates du groupe moufaçal (dernière partie du Coran), dont la première est Al-Houjourât (Les Appartements), sont mecquoises.

· Toutes les références aux mounafiqoûn sont médinoises, exceptée la sourate Al-‘Ankaboût (L’Araignée) dont le 11ème verset est mecquois.



Des divergences d’opinion sur la classification d’un passage particulier existent, mais dans l’ensemble, la différenciation est bien établie et bien employée dans la science de l’exégèse du Coran (tafsîr).
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